dimanche 14 juin 2009

Haruki Murakami













1Q84

De Haruki Murakami

Le Japon s'enflamme pour 1Q84 le nouveau Haruki Murakami. Alors que paraît en France son récit autobiographique Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, le nouveau livre de Haruki Murakami, 1Q84, a surpris cette semaine le monde de l’édition. Ce nouveau roman, le premier de l’auteur depuis Le passage de la nuit en 2004, connaît un succès fulgurant au Japon depuis sa parution le 29 mai. Ce texte tentaculaire de plus de 1000 pages, paru en deux tomes, devrait en effet se vendre à plus d’un million d’exemplaires d’ici la fin juin. Un chiffre qui fait trembler le milieu littéraire japonais, pour lequel un livre vendu à 100 000 exemplaires est considéré comme un best seller.
Un secret total fut gardé par l’auteur et son éditeur avant la sortie du livre. Une stratégie qui enflamma les milliers de fans de l’auteur. On sait juste du livre qu’il est un récit « complexe et surréaliste », qui prend pour personnages un homme et une femme se cherchant mutuellement. Bref, on en sait pas plus.
Avant même sa sortie, l’éditeur dut quintupler le nombre d’exemplaires mis en place : 300 000 exemplaires du tome 1 et 280 000 pour le tome 2. Près de 200 000 exemplaires furent vendus en pré-commande, et beaucoup de librairies furent en rupture de stock dès le jour de parution. Des chiffres qui doivent laisser rêveurs beaucoup d’éditeurs français.
Malgré une attente évidente des lecteurs occidentaux, l’ampleur de 1Q84 les obligera à attendre « un ou deux ans » selon l’éditeur japonais avant d’en lire une traduction anglaise. A quand chez nous ?
En france, les bouquins qui s'arrachent sont souvent synonyme de médiocrité. C'est la même chose pour les films. Chez nous, les trucs qui cartonnent sont superficiels, sans aucunes profondeurs. Les asiatiques ont tout compris. Ils plébiscitent un auteur remarquable, un écrivain à l'écriture lumineuse, profonde. C'est assez rare pour le signaler. Les Japonnais sont des érudits. Culturellement, ils se placent loin au-dessus des autres, très loin. Moi je dis respect.