lundi 21 décembre 2009

calamars d'or

La fin de l'année approche à grande vitesse. Il est temps pour moi de décerner mes calamars d'or, catégorie 7 ème art.



Calamar d'or:

The wrestler

Un film poignant avec en prime un immense Mickey Rourke.

Calamar d'argent:

Max et les maximonstres

Un film fait pour les gamins mais réservé aux adultes. Aller y comprendre quelque chose. Un film énoooorme! Quel film, quelle claque, ouah!


Calamar de bronze:

Gran torino

Un film sur la tolérance et sur le racisme. Un grand film avec toujours un Clint Eastwood toujours aussi classe malgrè les années qui passent.


samedi 31 octobre 2009

Le festival de la couille



Le festival de la couille


De Chuck Palahniuk (USA)




Le grand-père paternel de Charles Michael Palahniuk a tué sa femme à coups de fusil avant de se suicider. Avant le divorce de ses parents, il grandit dans un mobile home. Il obtient un diplôme de journalisme à l'université de l'Oregon, mais il ne peut en vivre et devient mécanicien sur des moteurs de cars. Il fait du bénévolat pour des associations d'aide aux sans-abris, aux personnes âgées et aux malades en phase terminale, qu'il accompagne à des séances de thérapie de groupe. Son premier roman "Monstre invisible" est refusé, car jugé trop dérangeant. Il écrit son second roman "Fight Club". Palahniuk espère choquer encore plus les éditeurs avec un individu : non violent, incontrôlable, non fiché, désorganisant le système à son échelle par des actions ponctuelles. Le roman est pourtant publié, mais il connaît une faible audience. Son adaptation par David Fincher en 1999 relance un peu l'intérêt. Culte à partir de la sortie du DVD, Palahniuk démonte la société occidentale. Le film abat les codes hollywoodiens. En 1999, l'ancien petit ami de la nouvelle compagne de son père les tue tous les deux à sa sortie de prison. La même année, Monstres invisibles est publié dans une nouvelle version plus "soft". En 2000, il contribue à la condamnation à mort de l'assassin de son père. En 2003, il effectue sa tournée de promotion de Journal intime. Palahniuk lit la nouvelle très trash "Tripes". Les gens s'évanouissent pendant les lectures.
Labellisé "auteur choc", Palahniuk accéde au statut d'auteur culte.
Au vue de sa biographie, on voit immédiatement qu'on a à faire à un auteur hors normes. autant vous prévenir tout de duite, "Le festival de la couille est un sacré livre. Un OVNI littéraire comme il en existe trop peu. A travers ses histoires, palahniuk analyse la socièté américaine. ce n'est ni un roman ni un reccueil de nouvelles. Dans ce livre, Palahniuk nous raconte ses errances à travers son pays. Il nous parle aussi du métier d'écrivain et de ses difficultés. Il narre aussi ses aventures avec un esprit décalé, il nous présente des personnages décalés qui se retrouvent dans des situations cocasse.
Alors un conseil les amis: plongez-vous sans tarder dans ce bouquin. Vous ne le regretterez pas. C'est vraiment poilant, surtout quand l'auteur nous raconte son expérience avec les anabolisants qui ont failli réduire ses couilles à la taille d'un pois chiche.
On se prend de sympathie pour ce mec qui à mis le cap à l'Ouest. Un auteur déjanté, un fou furieux. "Le festival de la couille est un livre qui décape et l'écriture de l'auteur arrache. C'est le livre de l'année.
Si! Si!
Vous en doutez?
Et bien lisez le livre et on en reparle.

jeudi 29 octobre 2009

Brasyl



Brasyl

De Ian McDonald (Irlande)

Cet auteur m'avait agréablement surpris avec son précédent roman "Roi du matin, reine d'un jour" traduit sous nos lattitudes. Malgrè un titre ridicule, l'auteur décrivait l'Irlande avec talent et une construction de roman original. Trois histoires qui se déroulaient en Irlande mais à trois époques différentes.

Avec Brasyl, McDonald reproduit le même schéma. Cette fois, les histoires se déroulent au Brésil. La première en 2006. On suit Marcelina, une productrice de téléréalité qui est sur le point de devenir la cible d'une conspiration.

Dans la deuxième histoire, on se retrouve en 2032 à Sâo Paulo. Un petit truand tombe amoureux d'une scientifique qui sera assassinée...avant de réaparaître.

Puis en 1732 pour la dernière histoire ou on suit Luis Quinn, un jésuite qui remonte l'Amazone pour éliminer un prêtre renégat.

Quel rapport entre ces trois époques et ces personnages? Bien sûr, ces trois histoires ont un point commum.

Brasyl est un modéle de construction ingénieuse et intelligente. On pardonnera à l'auteur quelques longueurs car Brasyl demeure une véritable réussite. Un exellent roman de SF. Seul bémol, les (trop!) nombreux termes en Portugais qui nous ramènent sans cesse au glossaire en fin de livre. C'est assez pénible. Mais bon, on dira que ce n'est qu'un détail au vue de la qualité de l'ouvrage.

Bref, un livre dont je conseille fortement la lecture. On attend avec impatience pour 2010 chez Denoël, "River of gods". On retrevoura à nouveaux trois histoires à des époques différentes. Cette fois, l'auteur nous enmène en Inde.

On jubile d'avance!

mardi 13 octobre 2009

Le pingouin



Le pingouin

Andreï Kourkov (Russie)

J'ai pas de chance avec les femmes. J'en ai eu marre, j'ai pris un pingouin et je me suis tout de suite senti mieux.

Victor, écrivain, vit dans un appartement en compagnie de Micha, un pingouin dépréssif qu'il a adopté du zoo de Kiev en faillite. Victor écrit des notices nécrologiques de personnes toujours vivantes. Ce qui va lui causer quelques ennuis.

Andreï Kourkov a une plume acérée et bourrée d'humour. C'est poilant et ironique. Un livre qui nous raconte les péripéties d'un type presque ordinaire qui attire les problèmes sans véritablement les chercher.

Au final, on a droit a une critique de la socièté communiste. Une histoire attachante et un livre que je recommande aux dépréssifs.

lundi 12 octobre 2009

crocs



Crocs

Toby Barlow (USA)

Ce premier roman de Toby barlow est surprenant. Il se présente comme un long poème. Jugez plutôt en découvrant la première page.

Chantons l’homme assis
à la table du petit déjeuner,
sa main olivâtre décrit des cercles incessants
sur les petites annonces
« Cherche » « Cherche » « Cherche »
boulots modestes salaires minables
mais il faut bien commencer quelque part.
Ici.
Los Angeles East L.A.
à cinq cents mètres de l’endroit où on ramasse les mariachis
par les chaudes nuits d’été,
à trois kilomètres de La Serenda de Garibaldi
où les voitures noir panthère font halte
pour qu’à l’intérieur leurs belles blondes mangent
puis essuient le grain de beauté rouge sang
sur leurs lèvres paisibles
« Cherche » « Cherche » « Cherche »
il écarte le journal
tend le bras vers le téléphone
respire à fond, commence.
« non, désolé »

« poste déjà pourvu, bonne chance »
« vous avez de l’expérience ? »
« laissez un message »
« n’y pense même pas »
« z’avez l’air mexicain, holà, z’êtes mexicain ? »
« rappelez lundi »
« mmmm, j’en sais vraiment rien »
« non »
« non »
« non »
Alors son hameçon croche. Un mince filon est touché.

Un rayon d’espoir frappe soudain la terre desséchée :
« Oh mais oui, passez donc, quel est votre nom ? »
Attrapeur de chiens.

Voilà pour le style. Place à l'histoire.
A L.A, Silvo est un jeune chômeur. Après plusieurs tentatives infructueuses, il trouve un job: attrapeur de chien. Son prédécesseur à ce poste ayant mystérieusement disparu, il hérite du job. En parralèle, on suit trois gangs locaux qui se partagent les différents commerces illégaux de la ville. Mais dérrière ces gangs, se cache un secret. Ils descendent tous d'une lignée de créatures qui se transforme en chien-loup. Pour continuer à exister, chaque gang doit trouver de nouveaux membres en mordant des humains sains. Alors quand Silvo tombe amoureux de la maîtresse du gang le plus puissant de la ville, il se trouve embarqué dans un monde qui le dépasse.
Le livre se dévore, impossible de lâcher ce truc inclassable. L'action est de mise, riches en trouvailles. Une histoire cruelle, violente et cool à la fois.
Crocs est un monstre de littérature à classer en bonne place dans votre bibliothéque et à dévorer à pleines dents.

mardi 22 septembre 2009

la fonction du balai



La fonction du balai



De David Foster Wallace (USA)

Lenore a 24 ans. Fille de PDG, elle habite East Corinth, une petite ville de la banlieue de Cleveland. Lenore est standardiste dans une maison d'édition. Pour 4 dollars de l'heure elle répond au téléphone. Ce qui est une tâche aisée parait bien plus compliquée depuis qu'un étrange problème de connexion entre les lignes réachemine vers son standard les appels destinés à Cleveland remorquage, Bambi ou cachot de la discipline. Son arrière grand-mère qui porte le même prénom qu'elle a disparu de sa maison de retraite en compagnie de 24 autres pensionnaires. Cela n'est qu'un détail dans le lot de problèmes que rencontre cette pauvre Lenore. Subitement son volatile Vlad l'Empaleur se met à déblatérer des obscénités et des citations Bibliques. Une chaine de télévision chrétienne l'a choisi (pas Lénore, le volatile) comme co-animateur d'une émission.


Vous êtes perdu? Moi aussi!


Tout au long des 577 pages bien sérrées, on assiste à une série de mésaventures. Un roman comique écrit sous acide. Certains passages sont particulièrement croustillants. Le tout peut paraitre bordélique tant l'histoire part dans tous les sens. Le roman grouille d'idées: trop. On s'y perd. David Foster Wallace nous décrit un monde fou, habité par des cinglés.


Seulement j'ai eu du mal à tenir la longueur. La lassitude m'a gagné puis l'ennui. Quelques passages vraiment poilants ont réveillé mon attention. Au final, un roman original mais qui ne restera pas dans ma mémoire. La faute à un texte trop dense et surtout des dialogues interminables. Toutefois on sent que le David est doué pour nous faire marrer. Mais cela ne suffit pas à faire un bon roman.

samedi 25 juillet 2009

American darling



American darling

De Russel Banks (USA)

De temps en temps, (pour dire la vérité très rarement) je m'aventure dans un livre de littérature générale. Je possède American darling depuis presque deux ans dans ma bibliothèque. Je me l'étais procuré car l'auteur était venu dédicacer son livre près de chez moi. je connaissais l'auteur de réputation mais j'ai été surpris par le monde qui attendait impatiemment que l'auteur signe ses ouvrages. A mon tour, je me suis glissé dans la file d'attente et j'ai attendu...longtemps.

Voilà pour l'anecdote, maintenant place à l'histoire.

A cinquante-neuf ans, Hannah revient sur sa vie de jeune bourgeoise contrainte de prendre la fuite (cause engagement révolutionnaire) vers le Libéria au bébut des années soixante-dix. Là-bas, elle se mariera et fera des enfants. Quelques années plus tard, elle reprend le chemin vers son pays d'origine en catastrophe. Elle laisse ses trois enfants en pleine guerre civile.

Au moment ou commence le livre, Hannah revient sur ce passé qui la pousse à retourner en Afrique. J'ai beaucoup d'admiration pour un auteur masculin qui arrive avec aisance à se mettre dans la peau d'une femme. Je trouve celà remarquable. cependant, j'ai ramé pour entrer dans le roman. Mais passé quelques dizaines de pages, l'histoire m'a envouté. Le roman de Russel Banks tire sa force de son héroïne complexe. L'histoire est touchante, parfois bouleversante. beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre: l'identité, la famille, les racines et la couleur de peau. Alors malgrè tout de même quelques longueurs, laissez-vous tenter.

Un très bon roman qui sent la savane.